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Un territoire occupé depuis longtemps

Le territoire de la commune de Cénevières est composé d’une plaine traversée par une rivière : le Lot, bordée au sud de causses moins fertiles. Ce territoire est occupé depuis longtemps comme en témoignent les différents dolmens implantés sur la commune, les vestiges gallo-romains dans la plaine inondable du Lot vers le village de Cornus et les traces d’un casernement datant du milieu du Moyen âge, sur la motte féodale de l’actuel château.

L'organisation de la société médiévale

Des liens de féodalité régissaient les relations entre le pouvoir dominant et la population. Les châtelains (notamment les Gourdons) contrôlaient le territoire et les hommes. Contrôle sur le Lot, voie essentielle pour la circulation des marchandises et des hommes (envahisseurs parfois comme les wisigoths, les francs, les sarrasins, les vikings, les anglais). Contrôle sur les terres fertiles de la vallée qui fournissaient la subsistance de ceux du château et de leurs animaux. Contrôle sur les deux moulins par les droits de meunerie que payait la population. Le premier moulin se trouvait  près de la résurgence du Girou et l’autre plus important sur la rive droite du Lot à la Toulzanie. D’abord installés à Roquecave, sur le causse, les châtelains vont à partir du XVIème siècle transformer la forteresse dominant le Lot en un palais renaissance. La population, elle, vivait près des trois sources du territoire,c’est à dire à Saint-Clair, à Cornus, à Roquecave. Il était ainsi possible de s’enfuir sur le causse en cas d’invasions ennemies. A cette époque,il n’était  pas question d’habiter.la plaine et ses terres fertiles mais il fallait y travailler pour le seigneur.

Les activités économiques

Selon les lieux, les activités économiques diffèrent. La vallée du Girou est essentiellement réservée à la culture du chanvre (pour l’outillage et l’habillement). Le ruisseau sert au rouïssage de la fibre, le tissage est fait par les familles et peut-être par quelques artisans spécialisés. Sur les terres fertiles du bord du Lot, on se consacre au maraîchage et à l’herbage. Sur les pentes orientées au sud on produit du vin tandis que sur les terres du causse on fait de l’orge, du seigle, de l’avoine, du blé et un peu d’élevage. Le sous-sol est aussi exploité pour l’engrais des phosphatières et pour le fer des petits gisements autour de Saint-clair et du Pech Mil.

La religion

Le passé religieux de Cénevières est assez complexe car ce territoire a été un temps jugé hérétique car sous l’influence du l’arianisme chrétien des wisigoths. Les lieux de culte étaient l’église pré-romane de Saint-Clair et l’église romane de Cornus. Il y eut aussi des influences cathares et surtout une tentative forte de la famille Gourdon d’imposer le protestantisme. Il reste un temple protestant en entrant à gauche dans l’enceinte du château. Les habitants de Cénevières (Le Clapié, Laparro, Astran)) ont  réclamé deux siècles durant, en vain, une église à l’évéché. L’église actuelle date de 1789 ! Les mariages, les baptêmes, les enterrements se faisaient auparavant à Saint-Clair ou à Saint-Martin Labouval malgré les difficultés pour franchir le Lot.

Après la révolution

L’influence des Gourdon se termine avec la Révolution. Le château n’est plus une place forte mais une résidence et désormais un lieu incontournable de visite.Le paysage de la vallée est remodelée au XIXème avec l’arrivée du chemin de fer dans les années 1880, des routes nouvelles sont tracées...L’usine à phosphates, peu rentable au début du XXème siècle s’adapte, pour un temps, en broyant du calcaire pour empierrer les routes, fabriquer de la chaux et du ciment puis va fermer. La déprise agricole depuis l’après-guerre transforme les paysages notamment sur le causse. Cénevières , située dans le Parc Naturel Régional, est aujourd’hui  devenu un lieu touristique.